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La passerelle


De vieux schémas surannés ont encore la vie dure en entreprise.

Exemple : la réunion où rien ne se passe car trop bordée ou trop dense.

G. y vient avec ses 30 slides surchargées pour présenter les orientations stratégiques futures, F. propose des idées qui sont rapidement classées sans suite, L. « anime» le groupe en demandant le silence et, au final, de valider une décision déjà prise. Ouf ! on a quand même terminé à l’heure et l’égo de L. est intact puisqu’il n’a pas rencontré de contradiction.

Quelle avancée pour la productivité ! Quelle motivation pour le groupe !

Heureusement, il y a une véritable évolution de la mentalité managériale observée depuis quelques années. Le manager « leader » s’interroge plus sur la manière de se servir de la particularité, de la personnalité de chacun, de fédérer une équipe créative et engagée, un collectif qui kiffe le taf.

Vient donc la question d’après : Comment s’y prendre ?

Pour passer du souhait à la mise en œuvre, l’improvisation tend une passerelle pour relier les deux mondes. Passerelle impressionnante, redoutable, inquiétante, exigeant de l’attention, de l’audace voire du dépassement de soi pour la franchir. Bien entendu, on se sent balloté, en équilibre instable durant la traversée cependant, la satisfaction du résultat est à la mesure des capacités inédites mobilisées pour aller au-delà des schémas cognitifs routiniers, de l’inconfort généré.

Les comédiens, se produisant en spectacles d’improvisation, sont bien éloignés de la sous-préparation, du dilettantisme ou de la fainéantise. J’ai travaillé et travaille encore avec eux pour développer, aiguiser le sens de l’écoute, créer des constructions collectives, produire en se faisant plaisir à travers des exercices exigeants, agissant comme une séance de fitness pour les neurones. La passerelle, je la franchis régulièrement et j’en suis heureux.

Déjà, j’en entends certains réagir : « l’entreprise n’est pas faite pour les comiques et les comédiens. Ici, on travaille, Monsieur ».

Improviser en entreprise, ce n’est pas livrer un spectacle comique, bien sûr. C’est apprendre à préparer un projet, un sujet autrement pour en voir les forces et les faiblesses, c’est s’entrainer à co-construire en mobilisant les compétences de chacun dans une logique systémique positive, c’est écouter, comprendre, accepter et enrichir d’idées un débat qui se déroule, ici et maintenant, c’est progresser en stimulant cerveaux droit et gauche, c’est ressentir la joie de produire ensemble.

Il semble que ce soit le point d’équilibre recherché par de plus en plus de dirigeants soucieux de la satisfaction de leurs collaborateurs et admettant qu’un tableau de bord humain évoluant vers le positif aura une influence directe sur les indices de performance de l’entreprise : moins d’absentéisme, plus de productivité.

Bien entendu, pour obtenir ce résultat, cela demande de bousculer des à priori, d’y travailler et de déployer des ateliers, des formations ludiques, épanouissants, enrichissants pour les relations humaines même s’ils paraissent très éloignés du cadre de l’entreprise.

Et vous, êtes-vous prêt à franchir la passerelle ?

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